Présentation du modèle IKS

Historique

Le modèle IKS a été conçu par Hervé Le Bouler initialement de façon indépendante. A partir de 2012, le modèle IKS a continué à être développé et évalué au sein du département Recherche Développement et Innovation de l'Office National des Forêts, avec un pilotage par Myriam Legay et Hervé Le Bouler.

Déposé en 2015, le projet IKSMAP1, financé par le RMT Aforce et le Labex Arbre de Nancy, piloté par Myriam Legay (ONF) a permis de stabiliser et d'évaluer le modèle IKS. Les partenaires du projet étaient le RMT Aforce, le Centre National de la Propriété Forestière (CNPF), l'Office National des Forêts (ONF), l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), l’Institut national de Recherche en Sciences et Technologies pour l’Environnement et l’Agriculture (IRSTEA), AgroParisTech, et Météo France.

Déposé en 2017, le projet IKSMAP2, financé par le RMT Aforce, piloté par Myriam Legay (ONF), a permis de développer un service sylvo-climatique en ligne basé sur le modèle IKS. Les partenaires du projet étaient le RMT Aforce, le Centre National de la Propriété Forestière (CNPF) et l'Office National des Forêts (ONF).

Page officielle des projets IKSMAP1 et IKSMAP2.

Structure du modèle IKS

L’acronyme IKS, choisi par Hervé Le Bouler, est un composé de :

• I pour Indicateurs,
• K pour Klima (mot issue de langues d'Europe centrale, signifiant climat),
• S pour Struz (mot breton signifiant végétation).

IKS est un modèle de compatibilité climatique, c’est à dire une représentation simplifiée du comportement d’une espèce par rapport au climat, qui permet, connaissant le climat en un lieu et pour une période de référence, d’évaluer si ce lieu est climatiquement favorable, pour cette même période, à la présence de cette espèce.

IKS décrit le climat via trois indicateurs correspondant chacun à des facteurs limitant la présence des espèces végétales. Dans cet univers à trois variables, on utilise ensuite des données de présence d'espèces pour caractériser leur enveloppe de compatibilité climatique et en calant les seuils de façon indépendante pour chaque indicateur. 

On fait ainsi l'hypothèse que ces 3 facteurs limitants, agissant indépendamment les uns des autres, permet de caractériser la compatibilité d'un climat donné avec n'importe quelle espèce végétale. Ces trois facteurs pour la zone tempérée sont le manque d’eau, l’excès de froid et le manque de chaleur.

Les trois indicateurs IKS sont donc :

• DHYa : le Déficit Hydrique annuel, qui au-dessus d'un seuil maximal correspond au facteur limitant manque d'eau,
• TMIa : la Température Minimale annuelle, qui en-dessous d'un seuil minimal correspond au facteur limitant excès de froid,
• SDJa : la Somme des Degrés Jours annuelle, qui en-dessous d'un seuil minimal correspond au facteur limitant manque de chaleur.

Pour plus d'informations sur chaque indicateur

On peut utiliser ces trois indicateurs :

• Soit pour caractériser le climat, pour faire par exemple de l'analogie climatique,
• Soit en calant les seuils par essences pour caractériser leur aire de compatibilité climatique. 

N.B. : Pour information, initialement les noms des trois indicateurs étaient SDEF (DHYa), TMIA (TMIa) et GDD (SDJa). Ils ont été modifiés pour les rendre plus explicites et cohérents entre eux.