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Un quatrième indicateur IKS ?

Les trois indicateurs IKS répondent à un certain nombre de critères qui ont conduit à leur choix :

  • Ils représentent des facteurs limitants universels pour les espèces végétales, pour lesquels des phénomènes physiologiques connus permettent d'interpréter, de façon théorique, l'impact de ces facteurs sur la présence des espèces, même si ces phénomènes ne sont pas représentés explicitement dans le modèle IKS. 
  • Ils peuvent être calculés à partir de variables climatiques normales mensuelles, dont nous disposons pour le climat actuel et les scénarios futurs.
  • L'hypothèse d'indépendance des facteurs limitants apparaît suffisamment vérifiée pour pouvoir caler des seuils indépendamment, à partir des données de présences des espèces. 
  • Il permettent de délimiter statistiquement les aires de compatibilité constatées des espèces végétales dans le climat actuel. 

D'un point de vue physiologique, un quatrième facteur limitant semblerait pertinent : l'excès de chaleur journalière. En effet, la littérature scientifique identifie clairement des seuils physiologiques de température pouvant induire un dépérissement ou une mortalité, même avec un bilan hydrique favorable. De plus, sur le terrain un certain nombre de dépérissements constatés sur certaines espèces semblent clairement pouvoir être reliés à de très fortes températures journalières ponctuelles, lors de canicules.

Il paraîtrait donc assez logique d'intégrer un quatrième indicateur IKS pour représenter l'excès de chaleur (un candidat a été testé : TMAa, la température maximale annuelle).

Cependant, pour le moment ce quatrième facteur n'a pas été retenu, pour les raisons suivantes :

  • Un indicateur calculé à partir de normales mensuelles semble assez mal traduire un franchissement ponctuel et journalier d'un seuil de température. 
  • Les phénomènes liés aux excès de chaleurs interagissent fortement avec l'état hydrique de la plante (donc avec l'indicateur DHYa), ainsi qu'avec les conditions micro-climatiques. 
  • Il y a une très forte corrélation spatiale entre sécheresse et fortes chaleurs estivales dans le climat actuel (peu de cas de fortes chaleurs sans stress hydrique), ce qui rend très complexe le calage statistique d'un seuil d'excès de chaleur de façon indépendante. 
  • La notion de seuil spécifique à chaque espèce pour ce facteur est moins claire que pour les trois autres indicateurs IKS. 

Donc à ce stade, l'indicateur d'excès de chaleur n'a pas été retenu dans le modèle IKS. Cependant les travaux se poursuivent, en particulier sur cette question, et il est possible que dans le futur ce facteur limitant puisse intervenir d'une façon ou d'une autre.