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Présentation du GIEC
Qu'est-ce que le GIEC ?
Le GIEC, Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (IPCC en anglais : Intergovernmental Panel on Climate Change), a été mis en place en 1988 par l’Organisation Météorologique Mondiale et le Programme pour l’Environnement des Nations Unies à la demande du G7, avec pour mission "d’expertiser l’information scientifique, technique et socio-économique qui concerne le risque de changement climatique provoqué par l’homme".
Les membres du GIEC sont tous les Etats membres de l'ONU (à l'exception de Taiwan et du Vatican). Ce n'est donc pas un laboratoire de recherche, mais une organisation mondiale qui recense, analyse et synthétise toutes les connaissances scientifiques disponibles dans le domaine des changements climatiques.
Les résultats de ces travaux sont publiés régulièrement dans des rapports rédigés par des centaines d'experts, avec un processus de relectures / validation permettant une consultation très large. A ce stade, il y a eu 5 rapports d'évaluation (1990, 1995, 2001, 2007, 2014). Le sixième rapport d'évaluation est prévu pour juin 2022.
En complément le GIEC publie également des rapports spéciaux sur des thèmes précis comme les catastrophes et les phénomènes extrêmes, les énergies renouvelables, les conséquences d’un réchauffement planétaire de +1,5 °C et les profils connexes d’évolution des émissions, l’océan et la cryosphère, et l’utilisation des terres.
La modélisation climatique
Une grande part des études sur les changements climatiques utilisent des modélisations mathématiques de l'évolution du climat en fonction de l'augmentation de la concentration des gaz à effet de serre dans l'atmosphère. Comme ces concentrations dépendent des activités humaines, plusieurs scénarios sont étudiés de façon à évaluer l'impact de différentes stratégies d'action internationales.
Afin de faciliter l'analyse des travaux scientifiques, le GIEC s'est doté d'un référentiel permettant de décrire ces scénarios. Ainsi, dans son dernier rapport le GIEC a défini des scénarios RCP (pour Representative Concentration Pathway, ou profils représentatifs d'évolution de concentration), exprimés sous la forme de trajectoires d'évolution du forçage radiatif (différence entre l'énergie radiative reçue et l'énergie radiative émise, donc caractérisant le niveau de réchauffement de l'atmosphère).
Les différents organismes et instituts météorologiques du monde entier produisent différents modèles climatiques (GCM : General Circulation Model, ou modèles de circulation générale) permettant de modéliser le climat futur (températures, précipitations et autre variables climatiques) selon les différentes trajectoires RCP.
Enfin, les modélisations climatiques peuvent être réalisées à différents horizons temporels. Pour le modèle IKS présenté sur ce site, nous avons retenu :
- Les normales sur la période de référence 1979-2013 constituent l'horizon "Actuel",
- Les normales sur la période future 2041-2060 constituent l'horizon "2050",
- Les normales sur la période future 2061-2080 constituent l'horizon "2070".
Le site internet Drias - Les Futurs du Climat, permet de découvrir les différents scénarios et de visualiser un certain nombre d'impacts à l'échelle du territoire français.
Site Drias - les Futurs du Climat
Le site internet ClimatHD de Météo France, donne des informations sur la météo, le climat et Météo-France.
Les incertitudes
Il est important de noter que même si le GIEC évalue tous les modèles climatiques, son objectif n'est pas de sélectionner un unique modèle qui serait jugé "meilleur que les autres". L'idée est plutôt de considérer que la variété des modèles climatiques représente l'incertitude liée à notre capacité à modéliser le climat futur, à trajectoire RCP fixée.
D'un autre coté, les différentes trajectoires RCP représentent l'incertitude sur l'évolution des concentrations de gaz à effet de serre dans le futur, en fonction de l'évolution des activités humaines et de leurs interactions avec les différentes composantes du système planétaire (biosphère, océans, atmosphère,...).