Quercus pubescens - Chêne pubescent

Présentation

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Gilles Bossuet - CRPF PACA © CNPF

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Isabelle Barranger - CRPF Poitou-Charentes © CNPF

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Thierry Lamant © ONF

Aire naturelle de distribution

Climat général dans l'aire naturelle de distribution

Climat optimal supraméditéranéen et accessoirement mésoméditerranéen frais mais climats océanique et continental possibles. Pluviosité annuelle > 800 mm. (500 à 1200 mm). Température moyenne annuelle 9 à 15°C.

1 Facteurs limitants climatiques

1.1 Résistance juvénile aux fortes sécheresses

A priori résistant.

1.2 Résistance adultes aux fortes sécheresses

Adapté aux sécheresses estivales.

1.3 Adaptation aux climats déficitiaires en eau

Bien adapté aux climats secs, mieux que les chênes sessile et pédonculé, mais moins que le chêne vert.

1.4 Résistance aux fortes chaleurs (canicules)

Essence thermophile. Peut perdre son feuillage lors de périodes caniculaires.

1.5 Résistance aux grands froids

Peut résister à des températures de l’ordre de -20° C. Au-delà il est sujet à des gélivures.

1.6 Résistance aux gels précoces

A priori peu sensible aux gelées précoces.

1.7 Résistance aux gels tardifs

A priori sensible aux gelées de printemps .

2 Facteurs limitants édaphiques

2.1 Tolérance à l'engorgement

Sensible à l'hydromorphie.

2.2 Tolérance au calcaire

Tolère la présence de calcaire actif.

2.3 Tolérance à l'acidité

Assez indifférent au pH, supporte les sols acides.

2.4 Tolérance aux sols lourds

Présente une certaine tolérance aux terrains argileux.

Ecogramme

3 Connaissance de la diversité génétique

3.1 Rusticité et plasticité potentielles (déduites de l'aire de distribution)

Diversité génétique non négligeable en France se traduisant par des capacités variables d'adaptation aux sols et climats locaux. L'hybridation possible avec les chênes sessile et pédonculé permettrait d'augmenter la tolérance au changement climatique de ces essences.

3.2 Variété du matériel végétal disponible en France

Présent dans de nombreux arboretums, notamment méditerranéens et deux arboretums scientifiques ONF (le Caneiret et le Plan Estérel, 83). 7 dispositifs expérimentaux suivis par l'IDF qui a un programme de recherche en cours. Essence réglementée, 6 régions de provenances.

Références en France

4 Croissance et production de bois

4.1 Durée de révolution potentielle

100 à 150 ans (mal connue, assimilée à celle du chêne sessile).

4.2 Hauteur dominante potentielle à 40 ans

12 à 20 m, assimilée à celle du chêne sessile.

4.3 Productivité potentielle

Mal connue. Assimilée à celle du chêne sessile. Très variable selon la station.

4.4 Diversité des débouchés potentiels du bois

Bois dur, dense, résistant en flexion et compression. Assimilable a priori au bois de chênes sessile et pédonculé mais n'a pas fait pour l'instant l'objet d'une sylviculture suivie (bois mal valorisé, faibles dimensions). Séchage des sciages à mieux définir. Utilisable en charpente, voire merrain. Excellent bois de feu et charbon de bois.

4.5 Intérêt économique avéré global de l'essence

Intérêt faible actuellement car cantonné à des stations peu productives, mais peut avoir un avenir dans le Nord de la France en mélange ou substitution des chênes sessile et pédonculé dans le cadre des changements climatiques. Très prisé pour la trufficulture : récolte sous les chênaies naturelles ou dans des peuplements constitués de plants inoculés.

5 Autres services écosystémiques

5.1 Effets sur la qualité de l'eau

Mal connu. A priori assimilable aux chênes sessile et pédonculé.

5.2 Limitation de l'érosion des terrains

Potentiellement apte à fixer des sols grâce à son système racinaire étendu.

5.3 Intérêt paysager et récréatif

Intérêt patrimonial et paysager dans le Sud de la France. Très beaux vieux spécimens dans le Sud-Est.

5.4 Biodiversité associée

A priori variée, typique des stations sèches, chaudes (versants sud) et calcaires.

5.5 Influence sur la qualité des sols

Litière facilement dégradable.

6 Mise en œuvre sylvicole

6.1 Disponibilité potentielle en graines

Actuellement récolte très limitée.

6.2 Disponibilité potentielle en plants

Disponible en pépinière (prix indicatif 1,3 €/plant pour plus de 500 plants en 2015).

6.3 Croissance initiale

Comparable au chêne sessile, 20 à 50 cm/an.

6.4 Rusticité à l'installation

Espèce facile à installer.

6.5 Tolérance à l'ombre

Héliophile strict.

6.6 Facilité de régénération naturelle

Régénèration assez facile.

6.7 Propension à ne pas être invasive

A priori non invasif.

7 Vulnérabilité aux risques biotiques

7.1 Résistance connue aux parasites actuellement présents en France

Cortège parasitaire voisin de celui des chênes sessile et pédonculé: défoliateurs (chématobie, tordeuse verte, bombyx disparate…), polypores et pourridiés racinaires (fomès, collybie, ganoderme, phellin…). Plus sensible au bupreste des branches du chêne, insecte ravageur fréquent mais entrainant rarement des mortalités. Dépérissements importants enregistrés en région méditérranéenne sur stations sèches superficielles.

7.2 Résistance potentielle aux parasites en général

Plusieurs pathogènes exotiques font peser des menaces sur la chênaie européenne, avec des risques à court terme, comme l'agent du flétrissement américain du chêne dû à Bretziella (Ceratocystis) fagacearum ou la « mort subite du chêne », due à Phytophthora ramorum.

7.3 Similarité du cortège parasitaire aire naturelle/France

Essence indigène.

7.4 Résistance aux dégâts de gibier

Non renseigné

8 Vulnérabilité aux risques abiotiques

8.1 Résistance aux dégats de vents

Son enracinement est puissant et il est résistant aux vents violents.

8.2 Résistance et/ou résilience aux incendies

Sensible aux incendies mais peut redémarrer après un feu courant. Rejette de souche.

8.3 Tolérances particulières connues (sel, pollution...)

Non renseigné

Recommandation

Essence à potentiel intéressant dans le Centre et le Nord de la France dans le cadre du changement climatique en mélange ou substitution des chênes sessile et surtout pédonculé. Nécessite cependant la définition d'une sylviculture adaptée et d'un travail sur la ressource génétique.

Bibliographie

1. 1
   Allemand, P. – Espèces exotiques utilisables pour la reconstitution du couvert végétal en région méditerranéenne – Techniques et Pratiques, INRA : 1989.
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   Le Hardÿ de Beaulieu, A. ; Lamant, T. – Guide illustré des chênes, seconde édition – Edilens : 2010.
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   Pestour, J.-L. - Choix des espèces de reboisement en région méditerranéenne – Premier bilan des arboretums d’élimination – Mémoire de troisième année, ENGREF et INRA : 1984.
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   Rameau, J.-C. ; Mansion, D. ; Dumé, G. ; Gauberville, C. – Flore forestière française – Tome 3, région méditerranéenne – IDF : 2008.
5. 6
   http://www.crpf-poitou-charentes.fr/Le-chene-pubescent-vaut-le-chene.html
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   Sevrin, E.; Ducousso, A.; Pierangelo, A. (coord.) : Fiche MFR Chêne pubescent. Version octobre 2018. https://agriculture.gouv.fr/graines-et-plants-forestiers-conseils-dutilisation-des-provenances-et-varietes-forestieres.