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Eucalyptus gunnii Hook.f. (incl. E.gunnii ssp.divaricata & E.archeri) - Eucalyptus de Gunn

Fiche mise à jour le 07-06-2021

  • Feuillus

Présentation

Latin

Nom Eucalyptus gunnii Hook.f. (incl. E.gunnii ssp.divaricata & E.archeri)
Taxonomie de GRIN Eucalyptus gunnii Hook.f.
Classification Hillier Eucalyptus gunnii Hook.f.

Vernaculaire

Nom Eucalyptus de Gunn
Taxonomie Plant List Eucalyptus gunnii Hook.f.

Aire naturelle de distribution

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    © Williams et al. (1996)

    Climat général dans l'aire naturelle de distribution

    Le climat où poussent E.gunnii et E.gunnii ssp.divaricata est froid et humide (nébuleux) en hiver, avec température annuelle moyenne de 5 - 13ºC. Cette espèce se développe dans les conditions hivernales les plus rigoureuses rencontrées par l''eucalyptus, avec basses températures (moyenne des minima entre -3 à 5 ° C.) pendant 3 à 4 mois.La pluviométrie est entre 800-2400 mm annuels (moyenne d’environ 2000 mm annuels hors enneigement). Les étés sont plutôt doux et peu arrosés, avec une durée de la saison sèche de moins de 2 mois. Les populations de très basse altitude reçoivent une compensation climatique sous la forme d’une forte nébulosité locale.

    Bibliographie : 10, 18.

    1 Facteurs limitants climatiques

    1.1 Résistance juvénile aux fortes sécheresses

    les graines d''eucalyptus ayant peu de réserve, les jeunes semis ayant besoin que les racines pénètrent rapidement dans le sol sont très sensibles à la concurrence dans un contexte de sécheresse

    Note D
    Fiabilité
    Terrain
    Expert
    Bibliographie : 27

    1.2 Résistance adultes aux fortes sécheresses

    Ils sont très tolérants en cas de températures élevées et de périodes sèches estivales mais généralement, ces espèces craignent les sécheresses prolongées couplées à une faible hygrométrie.Eucalyptus gunnii semble moins tolérant aux sécheresses et aux fortes chaleurs que l''hybride Eucalyptus gundal.

    Note C
    Fiabilité
    Terrain
    Expert
    Bibliographie : 12, 23, 14

    1.3 Adaptation aux climats déficitiaires en eau

    Les Eucalyptus s’adaptent à des niveaux de pluviosité faibles, de l’ordre de 600 mm/an en région Midi-Pyrénées, voire moins en Languedoc-Roussillon. Les rendements varient en fonction de la pluviométrie.

    Note B
    Fiabilité
    Terrain
    Expert
    Bibliographie : 1

    1.4 Résistance aux fortes chaleurs (canicules)

    Ils sont très tolérants en cas de températures élevées et de périodes sèches qui ne débordent pas du cadre estival.

    Note B
    Fiabilité
    Terrain
    Expert
    Bibliographie : 12, 23, 24

    1.5 Résistance aux grands froids

    Eucalyptus gunnii est l''un des eucalyptus les plus tolérants au gel et fait l''objet d''un programme de sélection visant à développer des clones résistants au gel pour l''établissement de plantations d''eucalyptus en France (E. gundal - hybride E. gunnii x E. dalrympleana).Dans la nature, la température ne descend que très rarement en dessous de – 12° C. mais ils supportent des gels de -15° C et jusqu’à -18° ou -20° s’ils sont de courte durée.Néanmoins, elles ont des limites et sont sensibles à des froids trop intenses. Ce risque s’exprime notamment dans le jeune âge (jusqu’à 2 ou 3 ans) ; les peuplements adultes sont plus tolérants.

    Note B
    Fiabilité
    Terrain
    Expert
    Bibliographie : 2, 10, 18, 22, 24

    1.6 Résistance aux gels précoces

    Ils craignent les gels précoces si les pousses sont insuffisamment lignifiées. Les gels précoces d’automne, lorsque les amplitudes thermiques sont fortes et que les plants sont encore en croissance, peuvent entraîner des dégâts sérieux.L’endurcissement des plants par une diminution progressive des températures est un facteur clé qui joue dans la tolérance des arbres. Un froid arrivant brutalement après une période de douceur relative peut également occasionner des dégâts importants, même si la température minimum atteinte n’est pas très basse.

    Note D
    Fiabilité
    Terrain
    Expert
    Bibliographie : 22, 24

    1.7 Résistance aux gels tardifs

    Ils n’apprécient pas les gelées tardives du printemps.

    Note D
    Fiabilité
    Terrain
    Expert
    Bibliographie :

    2 Facteurs limitants édaphiques

    2.1 Tolérance à l'engorgement

    Eucalyptus gunnii et E.gunnii ssp.divaricata poussent sur terres mal drainées (inondables), pauvres, à relief plutôt plat. E.archeri se développe habituellement sur sols froids, superficiels, relativement mal drainés, tourbeux ainsi qu''en affleurements et escarpements rocheux. Les trois taxons supportent aussi bien les sols secs qu’engorgés au moins temporairement. Il tolère l’engorgement temporaire, mais préfère les sols drainants, en légère pente, chargés en cailloux et galets.

    Note B
    Fiabilité
    Terrain
    Expert
    Bibliographie : 10, 12, 13, 18, 24

    2.2 Tolérance au calcaire

    Il existe une variabilité entre les provenances il faut donc choisir le bon matériel sur calcaire. Eucalyptus archeri est calcifuge alors qu''E.gunnii et E.gunnii ssp.divaricata tolèrent assez bien les sols à calcaire actif. Cette espèce fait partie des rares eucalyptus à bien tolérer le calcaire.

    Note B
    Fiabilité
    Terrain
    Expert
    Bibliographie : 12, 13, 22, 28, 30

    2.3 Tolérance à l'acidité

    Eucalyptus gunnii est bien adapté aux sols acides, la gamme de pH favorable va de 4,5 à 7,5. Eucalyptus archeri est calcifuge et pousse sur sols froids, superficiels, relativement mal drainés, tourbeux, en affleurements et escarpements rocheux.

    Note B
    Fiabilité
    Terrain
    Expert
    Bibliographie : 10, 12, 13, 24

    2.4 Tolérance aux sols lourds

    L’Eucalyptus s’adapte à toutes les textures, même très argileuses. Eucalyptus gunnii et E.gunnii ssp.divaricata se développent bien sur sols lourds, y compris argiles de décarbonatation.

    Note A
    Fiabilité
    Terrain
    Expert
    Bibliographie : 12, 13, 18, 24

    Ecogramme

    AA A aa a n b XXX XX X m f h hh H
    © ClimEssences

    3 Connaissance de la diversité génétique

    3.1 Rusticité et plasticité potentielles (déduites de l'aire de distribution)

    Eucalyptus gunnii est bien adapté aux sols acides des stations de plaine et de l’étage collinéen d’altitude moyenne. Une carte des zones potentiellement favorables aux E. gundal et gunnii a été proposée par FCBA en prenant en compte un indice de froid (intensité, arrivée brutale et fréquence), un indice de pH (risques de chlorose) et une limite altitudinale de 400m (risques de froid et de neige lourde).E. gunnii étant plus résistant au froid que E. gundal, est proposé en priorité, sauf dans les zones présentant un risque de sécheresse important pour lesquelles E. gundal est plus adapté.

    Note C
    Fiabilité
    Terrain
    Expert
    Bibliographie : 6, 21, 22, 24

    3.2 Variété du matériel végétal disponible en France

    Deux régions de provenances ont été définies en catégorie identifiée, pour permettre la récolte de graines dans des peuplements d'E. gunnii issus d’anciennes importations de graines: EGU311 Grand Ouest, etEGU700 Région méditerranéenne. Seuls les peuplements purs sont concernés, et les récoltes sur peuplements monoclonaux sont proscrites. Concernant E. gunnii, les performances de croissance et les capacités de survie face au froid des matériels français identifiés ne sont pas connues et il est conseillé d’utiliser en priorité les variétés clonales.Depuis 2015, il est autorisé d’utiliser du matériel en catégorie identifiée d’Australie et de Nouvelle Zélande, sous les codes : EGU-Austral (Gommier à cidre, E. gunnii, Australie), et EGU-NlleZel (Gommier à cidre, E. gunnii, Nouvelle-Zélande). Ces matériels ne présentent aucune garantie sur les performances et en particulier sur la résistance au froid, mais peuvent apporter de la diversité génétique.Les ressources génétiques d’Eucalyptus gunnii proviennent des populations les plus résistantes au froid de l’aire naturelle. Une dizaine de provenances ont été récoltées puis testées dans de nombreux dispositifs au froid naturel et artificiel, et plus de 600 clones ont été sélectionnés entre 1987 et 1994. Trois provenances situées sur le plateau central de Tasmanie entre 731 et 1036 m d’altitude et originaires du centre de l’île ont été installées au Treps, Canereit, au Plan Esterel (83) et à Ceyreste (13). Une provenance du Sud-Est et une autre du Nord-Est pourraient compléter l’échantillonnage de la diversité de l’aire naturelle. La frange altitudinale des provenances présentes est bonne. Un programme de plantations a été mis en place en secteur méditerranéen et dans le Sud-Ouest par le FCBA (53 sites).

    Note B
    Fiabilité
    Terrain
    Expert
    Bibliographie : 1, 3, 4, 21, 24, 31

    Références en France

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      4 Croissance et production de bois

      4.1 Durée de révolution potentielle

      Le système du taillis à courte rotation (TCR) a été mis au point pour produire en grande quantité du bois de trituration de qualité standard. La rotation du TCR est de 12 à 13 ans pour la première rotation, plantés à densité initiale de 1 250 plants/ ha, pour un objectif de diamètre de souche de environ 30 cm. Avec le même ensouchement, il est possible de réaliser 3 à 4 rotations suivantes de 10 à 12 ans. Les densités pour les rotations suivantes d''ensouchement varient de 5 000 à 10 000 tiges / ha.Un système alternatif est le taillis à très courte rotation (TTCR) pour production de bois-énergie, qui diffère par une densité initiale de plantation plus forte (de 2 500 à plus de 5 000 tiges/ha) et des rotations de 2 à 4 ans. L’itinéraire technique et la pertinence économique de ce système est en cours de définition.

      Note A
      Fiabilité
      Terrain
      Expert
      Bibliographie : 1

      4.2 Hauteur dominante potentielle à 40 ans

      Elle se situe entre 15 à 20 m (pour E.archeri) et 20 à 25 m pour les deux autres taxons.

      Note B
      Fiabilité
      Terrain
      Expert
      Bibliographie : 9

      4.3 Productivité potentielle

      La productivité des TCR d’Eucalyptus est comprise entre 15 et 20 tonnes brutes de bois marchand par hectare et par an sur un rotation de 10 à 12 ans, ce qui correspond environ à 10 t/ha/an de matière sèche.Ces résultats sont souvent atteints sur des sols peu fertiles, soumis à une pluviosité réduite (de l’ordre de 600 mm par an) et mal répartie pendant la saison de végétation. La productivité moyenne augmente de la première rotation (15 t/ha/an) à la deuxième et aux rotations suivantes (18 t/ha/an).

      Note A
      Fiabilité
      Terrain
      Expert
      Bibliographie : 9, 24

      4.4 Diversité des débouchés potentiels du bois

      Le bois d''Eucalyptus gunnii est employé en papeterie pour la production de pâte à papier et de pâte à fibres courtes, ainsi que pour la production de bois de chauffage. Pour ce qui est d'E.gunnii var.divaricata, il s’agit d’un arbre assez peu courant et à débits courts et souvent tordus et de fait peu ou pas utilisé localement. Aujourd’hui ce taxon bénéficie d’un statut de protection gouvernemental.

      Note C
      Fiabilité
      Terrain
      Expert
      Bibliographie : 10, 18

      4.5 Intérêt économique avéré global de l'essence

      Les aborigènes élaborent une boisson alcoolisée à partir d’un latex sucré extrait de l’écorce (et donc le nom commun anglais de "Cider gum"). L''huile essentielle est souvent extraite pour l''aromathérapie et en utilisation médicinale.L’utilisation d'E.archeri est plutôt anecdotique et concerne la papeterie, les piquets et le bois de feu mais il est essentiellement cultivé comme brise-vents (comme l’espèce-type) et en tant qu’abri pour les troupeaux.Les feuillages aromatiques et juvéniles des taxons décrits d’Eucalyptus gunnii sont aptes à être utilisés en floriculture.

      Note C
      Fiabilité
      Terrain
      Expert
      Bibliographie : 15, 18

      5 Autres services écosystémiques

      5.1 Effets sur la qualité de l'eau

      Les TCR, et ceux d’Eucalyptus en particulier, ont une réputation de forte consommation en eau.Les premiers résultats dans un dispositif de suivi hydrique d’une plantation d’Eucalyptus en France (Tarn-et-Garonne) indiquent un niveau de consommation en lien avec une croissance rapide. De ce fait, l’Eucalyptus présente une efficience de l’eau (quantité de biomasse produite par unité d’eau consommée) importante et supérieure au Pin maritime . Cependant vu la forte production de biomasse, sur les bilans hydriques des parcelles pendant des années sèches, la recharge en eau du sol est plus faible dans la plantation d’Eucalyptus en raison de la transpiration de toute l’eau disponible. Il est donc à réserver aux zones où les bassins versants sont bien alimentés en eau.

      Note D
      Fiabilité
      Terrain
      Expert
      Bibliographie : 1

      5.2 Limitation de l'érosion des terrains

      Ils peuvent contribuer à la fixation des sols, comme c’est le cas dans ses montagnes natales de Tasmanie.

      Note B
      Fiabilité
      Terrain
      Expert
      Bibliographie : 18

      5.3 Intérêt paysager et récréatif

      L’intérêt ornemental est à signaler, feuilles recherchées par les fleuristes. La principale difficulté du genre étant son intégration dans les paysages forestiers méditerranéens où il n’est pas traditionnel.Il peut être utilisé pour le contrôle de l''érosion, comme rideaux-abris et haies.L’impact de cultures comme les TCR est à voir dans leur intégration dans les territoires, aussi bien en termes d’importance en surface, de taille et forme de parcelle qu’en termes d’acceptabilité par rapport aux services écosystémiques attendus dans ces territoires.

      Note C
      Fiabilité
      Terrain
      Expert
      Bibliographie : 18, 24, 29

      5.4 Biodiversité associée

      La production d’Eucalyptus en TCR présente une biodiversité moins riche et plus ordinaire que dans d’autres milieux moins artificialisés (forêts, friches anciennes), mais généralement plus importante que dans des cultures agricoles.

      Note D
      Fiabilité
      Terrain
      Expert
      Bibliographie : 1

      5.5 Influence sur la qualité des sols

      Les premières études en France (Midi-Pyrénées) montrent des niveaux de minéralisation du carbone et de l’azote équivalents à ceux des friches adjacentes et des rendements de la biomasse microbienne supérieurs aux friches et aux cultures. Les restitutions de litières (sous forme de feuilles et d’écorce notamment) atteignent 5 t/ha/an de matière sèche chez les peuplements en âge de récolte. Les humus constitués présentent des ratios C/N compris entre 10 et 14 qui caractérisent des mulls à intégration rapide de la matière organique. La litière ne s’accumule pas et est rapidement minéralisée.

      Note C
      Fiabilité
      Terrain
      Expert
      Bibliographie : 24, 25

      6 Mise en œuvre sylvicole

      6.1 Disponibilité potentielle en graines

      La disponibilité en semences est dépendante des services forestiers australiens et des marchands grainiers si on veut une garantie de pureté de l’espèce.

      Note D
      Fiabilité
      Terrain
      Expert
      Bibliographie :

      6.2 Disponibilité potentielle en plants

      En 2020, le plant se commercialise au prix de 0,85 à 1,13 euros pièce entre 500 et 5000 plants suivant la dimension du godet.

      Note I
      Fiabilité
      Terrain
      Expert
      Bibliographie :

      6.3 Croissance initiale

      La croissance en hauteur initiale est rapide (entre 1 et 1,5 m par an) et se maintient au moins la décennie suivante. Elle atteint et dépasse les 2 mètres annuels en culture de taillis.

      Note A
      Fiabilité
      Terrain
      Expert
      Bibliographie : 12

      6.4 Rusticité à l'installation

      Ce sont des arbres de reprise facile à la plantation si on utilise des plants de moins de 2 ans.E. gunnii. Après travail du sol, les Eucalyptus sont généralement plantés à 1 000 ou 1 250 plants/ ha. Un entretien sur la ligne avec traitement herbicide est indispensable en première année, ainsi que un entretien mécanique des interlignes une fois par an pendant 3 ans dans un première rotation. Une fois le boisement installé, il n’y a plus aucun traitement à prévoir. Les jeunes rejets apparaissent environ 2 mois après la coupe. L’exploitation au printemps améliore le taux de survie des souches, la vigueur et le nombre de rejets, en évitant l’exposition aux gels d’automne et d’hiver et en assurant que les rejets soient les plus lignifiés possibles à l’arrivée des froids.

      Note A
      Fiabilité
      Terrain
      Expert
      Bibliographie : 22, 24

      6.5 Tolérance à l'ombre

      La plupart des eucalyptus sont des espèces de lumière. Celui ci tolère une légère ombre.

      Note C
      Fiabilité
      Terrain
      Expert
      Bibliographie :

      6.6 Facilité de régénération naturelle

      La capacité à se régénérer naturellement est à vérifier en arboretums. E.gunnii s’hybride avec E.dalrympleana (pour donner E. x irbyi) et avec !!br0ken!! plupart des plantations étant clonales, la régénération naturelle est anecdotique, et elle n’aura pas les mêmes caractéristiques que les parents (résistance au froid notamment).Cette essence a une très forte capacité à rejeter de souche, atteignant même une productivité supérieure après le premier recépage.

      Note D
      Fiabilité
      Terrain
      Expert
      Bibliographie : 21

      6.7 Propension à ne pas être invasive

      Analogue à globulus

      Note B
      Fiabilité
      Terrain
      Expert
      Bibliographie :

      7 Vulnérabilité aux risques biotiques

      7.1 Résistance connue aux parasites actuellement présents en France

      Les vastes plantations d’eucalyptus effectuées dans de nombreux pays n’ont jusqu’à présent que relativement peu souffert d’invasions d’insectes et de maladies. Cependant, plusieurs ravageurs ont accompagné l’eucalyptus australien dans le bassin méditerranéen, tels le longicorne Phoracantha semipunctata (au Portugal dès 1980, où les dommages peuvent être localement importants), le charançon Gonipterus scutellatus (découvert en France en 1977) qui génère d’importante pertes de production au Portugal ou les nombreux psylles de l’eucalyptus (psylle de l’eucalyptus, psylle à Lerp, ou encore Blastopsylla occidentalis, découvert en 2006 près de Naples) qui ont profité des hivers doux pour se développer.Trois insectes galligènes ont été détectés ces dernières années sur le pourtour méditerranéen : Ophelimus eucalypti, Ophelimus maskelli et Leptocybe invasa. Ophelimus Maskelli et L. invasa, quant à eux, sont capables de causer des dégâts relativement importants dans les pépinières et les jeunes plantations. En décembre 2005, leur présence sur des feuilles d’eucalyptus porteuses de galles provenant du Var et de Corse a été confirmée. On sait que le genre Eucalyptus est réputé sensible aux Phytophthora dont P.cinnamomi, aux chancres (Pestaliotopsis disseminata et P.versicolor ; Phoma eucalyptica) présents en Europe ainsi qu’à Phellinus torulosus (lignivore) et Armillaria mellea (pourridié racinaire).

      Note B
      Fiabilité
      Terrain
      Expert
      Bibliographie :

      7.2 Résistance potentielle aux parasites en général

      Ophelimus eucalypti a été découvert en Italie, en Espagne et en Grèce depuis le début des années 2000 ; il ne semble pas causer de gros dégâts pour l’instant. Néanmoins, il a déjà été responsable de défoliations sévères en Nouvelle-Zélande. A signaler Mycosphaerella nubilosa (renomée M. molleriana) qui est responsable de la maladie dite "Mycosphaerella leaf disease" ayant affecté des plantations en nouvelle zélande et Septoria pulcherrima qui causent des maladies foliaires des eucalyptus dans les forêts indigènes et les plantations, mais ils causent également des problèmes dans les pépinières d''eucalyptus, affectant fortement la croissance . Paropsis charybdis (eucalyptus tortoise beetle), originaire d''Australie, est actuellement le plus grave défoliateur des espèces d''Eucalyptus en Nouvelle-Zélande

      Note B
      Fiabilité
      Terrain
      Expert
      Bibliographie : 5, 18, 19, 20, 21

      7.3 Similarité du cortège parasitaire aire naturelle/France

      L’aspect insulaire de l’Australie et le fort endémisme du genre eucalyptus en fait une zone au cortège parasitaire très différent de l’Europe.

      Note D
      Fiabilité
      Terrain
      Expert
      Bibliographie : 5

      7.4 Résistance aux dégâts de gibier

      Les Eucalyptus ne sont globalement pas appétant pour le grand gibier mais l''absence de glande générant les essences propres de l''eucalyptus rend celui-ci particulièrement appétant pour la faune sauvage (cerfs, lapins, opposums, moutons, ..) en particulier subsps. divicata, par rapport aux autres espèces présentes en Australie.

      Note C
      Fiabilité
      Terrain
      Expert
      Bibliographie : 7

      8 Vulnérabilité aux risques abiotiques

      8.1 Résistance aux dégats de vents

      Ils sont résistants aux grands vents (et à la neige) et plus particulièrement E.archeri.

      Note A
      Fiabilité
      Terrain
      Expert
      Bibliographie : 10, 13

      8.2 Résistance et/ou résilience aux incendies

      En dépit du caractère inflammable du feuillage, ils sont capables de rejeter après le passage du feu grâce à des lignotuber, voire de réitérer en fonction des dégâts liés à l’intensité de l’incendie.

      Note B
      Fiabilité
      Terrain
      Expert
      Bibliographie : 10

      8.3 Tolérances particulières connues (sel, pollution...)

      E.archeri tolère les embruns salés et les trois taxons supportent plutôt bien la pollution atmosphérique.

      Note A
      Fiabilité
      Terrain
      Expert
      Bibliographie : 12, 13, 30

      Recommandation

      Les eucalyptus tasmaniens d’altitude revêtent en culture un aspect généralement bien mieux conformé que dans leur aire naturelle. Ils sont aptes à la production de biomasse en taillis à courte révolution. Les facteurs limitants de ces 3 eucalyptus sont les grands et longs froids sans périodes de dégel mais aussi les chaleurs sèches prolongées. De manière plus générale, ce genre sera à utiliser sur des stations qui correspondent à ses exigences. Ils sont à éviter sur sols pauvres chimiquement et surtout déficients en phosphore. L’impact sur les paysages de cette espèce exotique recherchée par les fleuristes est de plus assez fort.

      Bibliographie

      1. 1
        Allemand, P. – Espèces exotiques utilisables pour la reconstitution du couvert végétal en région méditerranéenne – Techniques et Pratiques, INRA : 1989.
      2. 2
        Allemand, P. ; Augé, P. - Premiers enseignements des effets du froid de janvier 1985 sur les espèces forestières étudiées en arboretums et en plantations comparatives de provenances en région méditerranéenne française. Forêt méditerranéenne, Tome VII, n°1 : 1985.
      3. 3
        Arbez M. ; Lacaze J.-F. et al. – Les ressources génétiques forestières en France, Tome 2 : les feuillus – INRA / BRG : 1998.
      4. 4
        Brooker, M.I.H. ; Kleinig, D.A. – Field guide to Eucalypts – Vol. 1 , South-eastern Australia – Inkata press : 1983.
      5. 5
        Julien, E. et J.- Guide écologique des arbres – Sang de la terre, Eyrolles : 2009.
      6. 6
        Pestour, J.-L. - Choix des espèces de reboisement en région méditerranéenne – Premier bilan des arboretums d’élimination – Mémoire de troisième année, ENGREF et INRA : 1984.
      7. 7
        Potts, B. M. ; Potts, W.C. ; Kantvilas, G. – The Miena cider gum, Eucalyptus gunnii subsp. divaricata (Myrtaceae) : a taxon in rapid decline – papers and proceedings of the royal society of Tasmania, Vol. 135 : 2001.
      8. 8
        Rushforth, K. – Photoguide des arbres d’Europe – Delachaux et Niestlé : 2000.
      9. 9
        Savill, P. – The Silviculture of Trees Used in British Forestry, - Call Intenational : january 1991.
      10. 10
        Williams, K.J. ; Potts, B.M. – The natural distribution of Eucalyptus species in Tasmania – Tasforests vol.8 : December 1996.
      11. 11
      12. 12
      13. 13
      14. 14
      15. 15
      16. 16
      17. 17
      18. 18
        http://www.threatenedspecieslink.tas.gov.au/eucalyptus-gunnii-subsp-divaricata18 CAB International 2005. Datasheet report for Eucalyptus gunnii (cider gum). www.cabicompendium.org/fc/taxtree.asp?CCODE=EUC_GN
      19. 19
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